Je porte de l’attention au détail, nourrie de science et de curiosité, pour capter la profondeur d'évocation des objets que je photographie. La nature va généralement m’inspirer, et me permettre de révéler un réseau de liens, de connivences, d’extrapolations entre le microcosme et le macrocosme, entre le singulier et l’universel, entre l’imageet l’imaginaire du spectateur. On y retrouve un esprit proche du cabinet de curiosités, du Wunderkammer du XVIIe : comprendre le monde à partir d'objets singuliers.
Le travail photographique comme celui de dessin fonctionne par série : comment donner à voir la complexité et l’évidence dans une seule image ? C’est le dialogue et le va-et-vient entre les différentes pièces de la série qui matérialisent le questionnement. Dans ce sens, je crée des familles d’images, avec une prédilection pour les formes rhizomiques, qui renvoient directement à notre existence physique et à notre fonctionnement cérébral digressif.
Ce travail d’inventaire et d’invention d’un monde, dialogue avec l'universel, et témoigne d'un regard personnel.